À contre-courant des tendances minimalistes, la marque a imposé une esthétique flamboyante, graphique, presque architecturale. Volumes assumés, découpes géométriques, associations inattendues de couleurs et de matériaux : chaque monture Cazal s’affirme comme une signature visuelle forte.

Réputée pour ses montures « statement », la marque a toujours visé les avant-gardistes – ceux qui portent leurs lunettes comme un manifeste.

Fondée en 1975 par le designer germano-autrichien Cari Zalloni, Cazal (contraction de son nom) s’est rapidement imposée comme un acteur à part dans l’univers de l’optique.

Alors que la sobriété dominait, Zalloni ose des designs complexes, parfois baroques, résolument modernes.

Dans les années 1980, la marque connaît un tournant décisif : adoptée par la scène hip-hop naissante aux États-Unis, notamment par des figures comme Run DMC, Cazal devient culte.

Ce succès transatlantique n’entame pas ses racines européennes : la production reste allemande, avec une exigence de qualité constante. Zalloni reste aux commandes jusqu’à sa mort en 2012, laissant une empreinte stylistique intacte.

Parmi les modèles cultes, le Cazal 607 reste un incontournable : monture rectangulaire épaisse, en acétate, au design anguleux, un emblème des années 80.

Cazal a signé certains des modèles les plus reconnaissables de l’histoire de la lunetterie vintage.

- Cazal 607 : oversize, carrée, culte : le modèle phare de la marque.

- Cazal 616 : élégante et racée, avec sa monture écaille et son pont doré.

- Cazal 951 : une pilote futuriste, redessinée avec aplomb.

- Cazal 961 : structure angulaire et détails précieux, typique des 80s.

- Cazal 990 : équilibre parfait entre volume, métal et raffinement.

- Cazal 163, 858, Legends : pour les collectionneurs de design fort et affirmé.

Autres signatures reconnaissables : les inserts dorés, les décors ajourés sur les branches, les combinaisons acétate/métal, souvent dans des tons noir, ivoire, bordeaux ou écaille. Les modèles sont presque toujours numérotés, sans nom commercial, renforçant leur allure d’objets de collection.

Le modèle Cazal 623 a été surnommé « The Al Capone » sur le marché américain en raison de son design dramatique, évoquant l’esthétique des gangsters hollywoodiens. Certaines pièces vintage sont aujourd’hui conservées dans des musées de design ou adjugées à plusieurs milliers d’euros lors de ventes aux enchères spécialisées.

Collectionner des lunettes Cazal, c’est posséder un fragment de culture visuelle des années 80-90, entre design industriel et expression identitaire. Chaque modèle témoigne d’une époque où l’accessoire n’était pas secondaire, mais central.

Leur fabrication allemande garantit une durabilité rare, et leur style unique les rend immédiatement identifiables.

Recherchées autant par les passionnés de hip-hop old school que par les amateurs de design vintage, les Cazal vintage conjuguent qualité, originalité et valeur patrimoniale.