Collection: Giorgo Armani

Le style Giorgio Armani repose sur une recherche de sobriété, d’équilibre et de lignes épurées. En lunetterie comme en prêt-à-porter, la marque exprime une esthétique minimaliste, précise, souvent monochrome, qui valorise la coupe, le galbe et la matière plutôt que l’ornement. Les lunettes Giorgio Armani se distinguent par des formes géométriques maîtrisées, des branches fines, des coloris sobres (noir, gris, brun, ivoire), et une absence quasi systématique de logos apparents sur les faces. L’élégance tient ici à la discrétion et à la cohérence formelle.

Giorgio Armani fonde sa maison éponyme à Milan en 1975, après avoir travaillé comme designer pour Nino Cerruti. Très vite, il impose un style personnel — structuré, monochrome, souple — qui influencera profondément la mode masculine et féminine des années 80. C’est dans les années 1980 que la maison développe ses premières lignes de lunettes de soleil, en collaboration avec des fabricants italiens, principalement Luxottica. Ces lunettes, distribuées sous la marque Giorgio Armani ou Emporio Armani, sont produites en Italie et conçues pour s’inscrire dans la continuité des collections vestimentaires : fonctionnelles, sobres, dessinées avec précision. La maison maintient une distinction entre ses lignes principales (Giorgio Armani) et ses lignes secondaires (Emporio Armani), y compris en lunetterie.

Les lunettes de soleil vintage Giorgio Armani sont généralement en acétate ou en métal léger, avec des formes arrondies, rectangulaires ou pantos légèrement adoucies. Le modèle GA 635 est l’un des plus identifiables, avec une monture fine en métal noir mat et des verres ronds légèrement teintés. D’autres modèles, comme le GA 928, présentent une structure en acétate épais avec des branches discrètes et un logo embossé ton sur ton. On trouve également des lunettes masque ou aviateur aux lignes pures, toujours marquées par une absence de décor superflu. Les verres sont souvent dégradés, dans des teintes neutres (fumé, brun clair, gris).

Dans les années 1990, Giorgio Armani refuse que ses lunettes soient vendues dans des enseignes trop orientées vers la mode « tape-à-l’œil ». Il impose un contrôle strict de la distribution, y compris sur les modèles solaires, pour maintenir une cohérence d’image fondée sur la retenue et l’élégance. Ce positionnement explique la rareté relative de certaines montures Giorgio Armani sur le marché secondaire, notamment celles des premières années de production.

Les lunettes de soleil vintage Giorgio Armani présentent un intérêt particulier pour les amateurs de design optique épuré. Elles reflètent l’esthétique du vêtement italien des années 80-2000, dans sa version la plus structurée et minimaliste. Leur fabrication italienne, leur rareté relative et leur discrétion visuelle en font des pièces recherchées dans une logique de collection fondée sur la cohérence formelle, plus que sur l’effet de signature. Elles sont également très représentatives d’une époque où la lunetterie accompagnait directement le vêtement, sans chercher à en détourner l’attention.