Anne Marie Perris, c’est l’amour du détail et du spectaculaire. Des lunettes comme on en voit rarement aujourd’hui : généreuses, décorées, presque théâtrales. La marque joue avec l’exubérance sans jamais tomber dans le kitsch. Cristaux, motifs floraux, branches bijoutées… Chaque monture semble penser à haute voix, pour celles et ceux qui n’ont pas peur d’être regardés. Un style baroque et glamour, très assumé, très vivant.

Née en Italie dans les années 1980, la marque Anne-Marie Perris se fait d’abord connaître par ses accessoires de mode, avant de se lancer dans la lunetterie. Très vite, elle s’affirme avec une signature forte : des montures qui tiennent du bijou, souvent fabriquées en petites séries, dans une logique artisanale. Pas de production industrielle ici, mais un savoir-faire local, discret et raffiné. Longtemps distribuée dans des boutiques pointues, la marque a conquis une clientèle fidèle, à la recherche d’objets rares et expressifs.

Certaines lunettes Anne Marie Perris sont reconnaissables au premier regard. Branches sculptées, cabochons en relief, strass en arabesque, acétates épais aux teintes profondes… Les formes vont de l’ovale à l’œil-de-chat, en passant par le rectangle large, toujours avec une touche précieuse sur les branches. Ce sont des lunettes qu’on porte comme une broche ou une bague : pour souligner une allure, un style, une humeur.

Certaines montures Anne-Marie Perris ont été produites dans les mêmes ateliers italiens que ceux utilisés par des maisons comme Roberto Cavalli ou Versace au tournant des années 1990. Cela explique la qualité de fabrication et le soin apporté aux finitions, qu’on sent dès qu’on prend une paire en main : c’est dense, soigné, solide tout en restant élégant.

Parce qu’elles ne ressemblent à rien d’autre. Ces lunettes sont faites pour celles et ceux qui aiment les pièces fortes, le travail de la main, les objets qui racontent quelque chose. Les modèles Anne-Marie Perris sont aujourd’hui assez rares, surtout en bon état. Les collectionner, c’est garder une trace d’une époque où l’accessoire avait du panache. Et c’est aussi porter une lunette comme on porterait une œuvre : avec fierté, et un brin de malice.